Biodiversité



Introduction

La biodiversité n'est pas simplement la diversité des espèces.
Notre monde est constitué de ressources: ressources minérales, fossiles, terres arables, eau,.
La vie sur terre repose sur une ressource tout aussi fondamentale: la biodiversité, sans laquelle nous n'existerions pas.
Cet ensemble, constituant un espace vivant, s'appelle la biosphère, comprenant la lithosphère, l'hydrosphère et une partie de l'atmosphère. C'est donc dans une "pellicule" de quelques dizaines de kms d'épaisseur à la surface de la terre[en comparaison, quelques centièmes de mm à la surface d'une orange] qu'est concentrée la vie et les ressources.

 


Donner un coût à la nature? Pour la prendre en "compte" ou la marchandiser?

2010, "Année internationale de la biodiversité", a sonné le glas des objectifs annoncés en 2001 par l’Union européenne, à la suite de la Convention sur la diversité biologique signée lors du Sommet de la Terre de Rio en 1992...
Las d’assister, impuissants, à l’érosion croissante de la biodiversité, au saccage de la nature, de voir la société scier la branche sur laquelle elle est assise, certains environnementalistes en viennent à penser qu’il faudrait utiliser des concepts économiques pour convaincre les politiques de sauvegarder la nature, voire pour rémunérer des pratiques favorisant des "services environnementaux" utiles à l’homme.
Mais "monétariser" ainsi la nature pose la question de la valeur. Quelle(s) valeur(s) accorde-t-on à la biodiversité ? Que signifie le processus d’évaluation monétaire de la nature ? Qu’en disent les praticiens eux-mêmes ? Qu’en est-il de l’utilisation effective des évaluations économiques réalisées ?
La question du chiffre comme outil de décision et de domination avait été traitée d’un point de vue global dans le n°31 d’EcoRev’ intitulé "Des chiffres et des êtres". Dans la continuité, le présent dossier se concentre plus précisément sur l’évaluation monétaire de la nature. Tout en précisant les problèmes éthiques et philosophiques posés, ce dossier montre que l’effort de monétarisation, s’il semble indispensable aujourd’hui pour entrer en dialogue avec les décideurs, ne donne pourtant pas souvent lieu aux décisions politiques espérées ; cette recherche de valorisation économique peut même se retourner contre les défenseurs de l’environnement, en réduisant la valeur de la nature à ce qui est chiffrable et en ouvrant la voie à sa marchandisation.
Finalement, tandis que pour le philosophe Patrick Viveret les questions sur la valeur économique devraient être déterminées par les considérations sur la valeur éthique, c’est à un tout autre projet que s’attèle le système capitaliste en crise. En élargissant la sphère marchande jusqu’au domaine du vivant et de la nature, il se prépare plutôt à soumettre ce dernier à la finance, sur la base d’une confusion savamment entretenue entre registre économique de la valeur et registre éthique des valeurs...
Parution du n°38 : Quelle(s) valeur(s) pour la biodiversité ?

Déclin alarmant de la biodiversité européenne [6 decembre 2011]

Selon de nouvelles recherches publiées fin novembre 2011, le patrimoine naturel européen montre un déclin alarmant. La Liste rouge européenne, qui fait partie de la Liste rouge de l'UICN des espèces menacées, a évalué une part importante de la faune et de la flore indigènes d'Europe et découvert qu'une grande proportion des mollusques, des poissons d'eau douce et des plantes vasculaires se classent désormais dans une des catégories menacées.
suite...

 

 

 

 


Les extinctions massives
Lors des 540 derniers millions d'années (MA), la terre a connu des extinctions massives des espèces: de 50% à plus de 90% de la vie sur terre a disparu, lors de glaciations extrèmes ou, au contraire, lors de réchauffement importants.

Ces périodes d'extinctions ont porté sur des périodes longues à notre échelle: de plusieurs dizaines de milliers d'années à plusieurs millions.

L'article référencé ci-dessous les décrit plus en détail.

La perte de biodiversité et le changement climatique actuels sont significativement différents: ils sont perceptibles à notre échelle car agissant sur quelques dizaines à centaines d'années.

L'espèce humaine est devenue une force géologique capable d'influencer le climat et la biodiversité sur terre. On parle d'anthropocène pour caractériser cette époque. L'enjeu est de savoir si l'homme est capable de maitriser sa capacité de nuisance au risque d'assister à sa propre fin...

  • 1ère extinction massive : - 438 MA : Ordovicien-Silurien
  • 2ème extinction massive : - 365 MA : Dévonien-Carbonifère
  • 3ème extinction massive : - 252,6 MA : la crise du Permien-Trias
  • 4ème extinction massive : - 200 MA : Trias-Jurassique
  • 5ème extinction massive : - 65 MA : Crétacé-Tertiaire, la fin des dinosaures
  • 6ème extinction de masse : Holocène, actuellement
>>>> article notre-planete.info ...

 


La biodiversité, un enjeu mondial, une question de société

Patrick Blandin est Professeur du Muséum national d'histoire naturelle, ancien directeur de la Grande Galerie de l' Évolution, qui fut membre d'une commission spécialisée du Cemagref ainsi que du comité scientifique et technique nous livre ici son point de vue sur la biodiversité et quelques unes des grandes questions qu'elle soulève aux sociétés aujourd'hui. Quelles notions recouvre la biodiversité ? Le terme « biodiversité » évoque la diversité des espèces à la surface du globe. Titre d'un colloque tenu aux USA en 1986 et du livre qui en est issu en 1988, ce terme s'est répandu dans le grand public après le Sommet de la Terre. ...

La biodiversité, un enjeu mondial, une question de société

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