ECONOMIE



Communiqué de presse d'Alternatives Economiques:
Valérie Pécresse, Alter éco et le pouvoir d'achat
[7 mars 2012]

En réponse à une question du député Alain Bocquet, Valérie Pécresse, porte-parole du gouvernement, a prétendu le 6 mars dernier à l'Assemblée nationale qu'Alternatives économiques aurait indiqué que la France était le seul pays européen où le pouvoir d'achat avait été maintenu malgré la crise. Nous remercions vivement Madame la Ministre de l'intérêt qu'elle porte à notre publication, mais l'information est totalement inexacte : nous avons au contraire souligné, dans notre numéro de mars 2012, la stagnation du pouvoir d'achat des Français entre 2007 et 2011 et le caractère exceptionnel de cette stagnation par sa durée (voir graphique ci-dessous). A titre de comparaison, selon le même indicateur, ce pouvoir d'achat avait progressé de 12 % entre 1997 et 2002… Par ailleurs, nous avions indiqué en décembre dernier que plusieurs autres pays européens avaient, au contraire, vu le pouvoir d'achat de leurs citoyens augmenter malgré la crise.

Revenu disponible brut par tête aux prix de 2005 en France, en euros

 

  En 2007, Nicolas Sarkozy avait promis d'être le "président du pouvoir d'achat". Cinq ans plus tard le bilan est sombre sur ce plan: en euros constants de 2005 (pour éliminer l'effet de l'inflation), le revenu disponible de chaque français (y compris enfants, chômeurs, etc.) qui était en moyenne de 19 000 euros en 2007 est tombé à 18 800 euros en 2011. Une stagnation sans précédent par sa durée. >>>> article Alternatives Ecconomiques ...

  La perte de pouvoir d'achat est massive dans les pays en crise. Et la pauvreté augmente partout chez les jeunes et les actifs.

En 2011, les Européens n'ont toujours pas retrouvé le niveau de revenus qui était le leur en 2008. Il s'en faut encore de 1,5 % en moyenne tant dans la zone euro, que dans l'Union à vingt-sept. Seuls 7 des 27 pays de l'Union échappent à la règle : la Pologne, la Slovaquie, l'Allemagne, la Bulgarie, les Pays-Bas, l'Autriche et la Suède. A l'exception de la Pologne, il s'agit cependant d'un simple retour à un niveau très proche de celui de 2008. A contrario, les pays les plus atteints affichent des pertes de revenus colossales sur trois ans : - 14 % par personne en moyenne en Irlande, - 12 % en Grèce et en Lettonie. Ces pertes sont restées plus contenues pour l'instant au Portugal (- 4 %) ou en Espagne (- 3 %). Elles sont supérieures en revanche au Royaume-Uni (- 5 %), qui n'appartient pas à la zone euro


La Dette financière
Crise : que la neige tombe !
point de vue de Jean-Marie Harribey, Alternatives Economiques
[Lundi 6 février 2012]

Comme la crise n’en finit pas de finir, et que des citoyens engagés de plus en plus nombreux s’interrogent sur son origine et sa nature, sur le rôle des banques, sur la responsabilité des politiques néolibérales, sur l’austérité obligée, etc., nombreuses sont les questions qui émergent pour séparer l’information de l’intoxication, le vrai du faux, l’analyse rigoureuse de l’idéologie. Conscientes que le discours des experts officiels et de la plupart des grands medias est celui des « nouveaux chiens de garde », des voix s’élèvent pour proposer des approches différentes et prennent des initiatives d’expositions pédagogiques sous forme de vidéos, de textes, de sketchs, de parodies… Et beaucoup de ceux qui animent des associations d’éducation populaire participent à ces expérimentations ou sont interrogés sur leur pertinence. Voici quelques-unes des questions qui sont souvent soulevées et sur lesquelles circulent des choses plus ou moins exactes ou qui font l’objet de controverses.[1]

>>>> article ...

 


La Dette écologique
[Lundi 6 février 2012]

La dette écologique a émergé comme réponse à la dette financière qui asphyxie les pays du Sud.

L’organisation équatorienne Acción Ecológica, membre des Amis de la Terre International (FOEI), définit la dette écologique comme "la dette accumulée par les pays industrialisés du Nord envers les pays du tiers monde à cause du pillage des ressources, des dommages causés à l’environnement et l’occupation gratuite de l’environnement pour le dépôt des déchets, tels que les gaz à effets de serre, provenant des pays industrialisés".

Cette dette résulte de la différence de développement des pays du monde, les pays du Nord ayant connu une expansion industrielle plus importante que celle du Sud, et ayant à cette occasion consommé une quantité plus importante de ressources (eau, air, matières premières), dont une bonne partie n'est pas renouvelable et par conséquent à jamais indisponible.

La dette écologique ne prétend pas donner un prix à la nature mais définit les responsabilités environnementales et les obligations qui en découlent.

La dette écologique trouve son origine à l'époque coloniale et n'a cessé d'augmenter sous 5 formes :

  • La dette du carbone
    La dette du carbone est la dette accumulée en raison de la pollution atmosphérique disproportionnée due aux grandes émissions de gaz des pays les plus industrialisés avec, pour conséquences, la détérioration de la couche d'ozone et l'augmentation de l'effet de serre. Moins à même de faire face au dérèglement climatique, les pays du Sud en sont les premières victimes.
  • Le passif environnemental
    Le passif environnemental est la dette due à l'exploitation par le Nord des ressources naturelles du Sud (pétrole, minéraux, ressources forestières, marines, génétiques, etc.), grevant les possibilités de développement des peuples lésés et occasionnant des dommages environnementaux irréversibles, lourds de conséquences pour la santé publique et les écosystèmes.
  • La dette alimentaire
    La dette alimentaire est la dette due aux modifications de l'organisation de la production agricole imposées au Sud, pour satisfaire la surconsommation du Nord. Elle se traduit par la réduction des cultures vivrières destinées à l'alimentation des populations, au profit de monocultures d'exportation imposées (soja, café, cacao, ...) faisant la part belle aux cultures d'OGM et à l'utilisation intensive d'engrais. Elle provoque de graves problèmes sociaux, économiques et culturels pour les peuples et une atteinte à la biodiversité et aux écosystèmes.
  • La biopiraterie
    La biopiraterie est l'appropriation intellectuelle (sous forme de brevet) des connaissances ancestrales sur les semences et sur l'utilisation des plantes médicinales par l'agro-industrie moderne et les laboratoires des pays industrialisés, qui, comble de l'usurpation, perçoivent des royalties sur ces objets du vivant qu'ils s'approprient.
  • Le transport de déchets dangereux
    Le transport de déchets dangereux est l'exportation vers les pays les plus pauvres de produits dangereux fabriqués dans les pays industriels, profitant de faible norme environnementales et sociales.

 

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