Projet d'Aéroport à Notre Dame des Landes


Le projet pharaonique du siècle dernier
Nous ne pouvons accepter que les terres agricoles disparaissent au profit d'un aéroport inutile qui ne rapportera financièrement qu'au groupe Vinci

Aeroport = saccage du bocage

Un an après, le site de Notre-Dame-des-Landes toujours occupé
le Mercredi 16 Octobre 2013

Il y a un an jour pour jour, 500 CRS et gendarmes mobiles investissaient la zone prévue pour construire le nouvel aéroport de Notre-Dame-des-Landes, à 20 kilomètres au nord de Nantes. Objectif : déloger les opposants au projet. Le bras de fer a duré plusieurs mois et le face-à-face a parfois été violent. Un an après cette opération policière, le site est toujours occupé et les travaux n'ont pas commencé.
>>>> article France Info...

 


Notre-Dame-des-Landes : les gendarmes se retirent de la ZAD
Le Monde.fr avec AFP | 20.04.2013

Six mois après l'arrivée massive des forces de l'ordre sur le site de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, pour tenter d'évacuer les opposants au projet d'aéroport, les gendarmes s'en sont retirés samedi 20 avril, dans un geste d'apaisement. La préfecture de Loire-Atlantique a expliqué revenir à "un régime normal de présence de gendarmerie comme sur le reste du département". "On est en train de réorganiser notre dispositif, c'est-à-dire que l'on tente une configuration qui ne soit plus une présence permanente des forces de l'ordre mais des interventions au coup par coup en cas de besoin."

  • article lemonde.fr ...
  • FR3 Pays-de-la-loire 5 mois d'état de siège à Notre-Dame-des-landes résumés en 1 vidéo. Le 23 novembre avec l'opération César, débutait un véritable état de siège avec des gendarmes mobiles déployés sur site. Le dispositif est levé depuis vendredi soir, retour sur ces 5 derniers mois avec une vidéo d'une minute chrono.

 


Affrontements déplorables carrefour du chemin de Suez à Notre-Dame-des-Landes
Communiqué de presse de l'ACIPA- Notre-Dame-des-Landes, le 15 avril 2013

L'opération "Sème ta ZAD" fut une belle réussite malgré les conditions climatiques, avec une ambiance conviviale et familiale, témoignage d'une réelle complicité entre les divers mouvements de la lutte contre le projet d'aéroport.
Les gardes mobiles s'étaient retirés des carrefours des Ardillères et du chemin de Suez, dit la Saulce, permettant le bon déroulement de cette manifestation d'installation de projets paysans.
La journée fut paisible et la circulation fluide.

Les forces de police sont revenues aux Ardillières et au carrefour de Suez. En ce dernier lieu, des affrontements ont dégénéré dans une violence réciproque, ce que nous déplorons.
L'ACIPA et l'ADECA regrettent que des tranchées aient été creusées sur la seule route encore utilisable normalement, offrant un prétexte à l'affrontement et entraînant l'escalade de la violence de part et d'autre.
Elles déplorent la présence policière à ces deux carrefours et n'en comprennent pas la raison, puisque suite aux conclusions des différentes commissions, les travaux seront inévitablement retardés de plusieurs mois.
Elles réaffirment leur soutien aux actions créatives de projets porteurs d'avenir pour de nombreux habitant-e-s et paysan-ne-s sur la ZAD, dans un climat de dialogue et de partage entre tous les opposants.
>>>> communiques-acipa.blogspot.fr ...

 


Fiche n°15 de l'ACIPA: un non-sens juridique

Coordination des opposants au projet d’aéroport à Notre Dame des Landes
Fiche technique n°15 – 18 mars 2013

Un non-sens juridique

En janvier 2013, la Commission européenne a déclenché de sa propre initiative une procédure pré-contentieuse appelée "EU Pilot", afin de demander des informations à l'Etat français sur la violation alléguée de certaines directives européennes. Cette procédure peut déboucher sur une saisine de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) dans le cadre d'un recours en manquement pour non-respect par l'Etat français du droit de l'UE sur le projet de construction d'un nouvel aéroport à Notre Dame des Landes.
En effet :

  • la directive-cadre sur l'eau 2000/60/CE impose de protéger quantitativement et qualitativement la ressource en eau : le projet de Notre Dame des Landes est en contradiction flagrante avec sa déclinaison locale, le SDAGE Loire-Bretagne. La ZAD est constituée à 98% de zones humides. Le droit impose de recréer le double de zones humides détruites d'une part ; et ce, de manière préalable avant le début du projet, d'autre part. Les porteurs de projet ne respectent aucune de ces deux conditions !
  • la directive 2001/42/CE du 27 juin 2001 relative à l'évaluation des incidences de certains plans et programmes sur l'environnement doit répertorier les incidences d'un projet sur l'environnement. Cette évaluation doit être effectuée par une autorité environnementale. Le problème est qu'ici, l'autorité environnementale est juge et partie : c'est l'Etat français !
  • la directive 2003/35/CE du 26 mai 2003 sur la participation du public en matière d'environnement doit être effective. Pour le projet de NDDL, la participation du public sur les aspects environnementaux (eau et espèces protégées) est complètement déconnectée de la participation concernant l'utilité publique du projet (qui a eu lieu en 2006). Ce "saucissonnage" des procédures est intolérable en ce qu'il permet à l'Etat de s'affranchir complètement des obligations liées à la directive-cadre sur l'eau et à la loi sur l'eau française !
  • les directives "oiseaux" 79/409/CEE et "habitats" 92/43/CEE protègent certaines espèces. Or le site de NDDL héberge une biodiversité exceptionnelle dont plus d'une vingtaine d'espèces protégées au niveau de l'Union européenne !

En outre, le projet de Notre Dame des Landes est contraire :

  • aux engagements internationaux et européens de lutte contre le changement climatique (Protocole de Kyoto, paquet climat-énergie européen...) ;
  • aux engagements du Grenelle de l’environnement (pas de nouvelle construction d’aéroport, obligation d'étudier toutes les alternatives à un projet, etc.) ;
  • aux lignes directrices européennes en matière aéroportuaire ;
  • à la loi Grenelle I qui a pour objectif de lutter contre l’urbanisation des surfaces naturelles et agricoles : le projet de Notre-Dame-des-Landes risque à terme de détruire plus de 2000 hectares de terres agricoles dans un bocage à préserver ;
  • au SNIT (Schéma national des infrastructures de transport) qui doit privilégier les modes alternatifs à la route et à l’aérien ;
  • enfin et en tous points à la Charte de l’environnement.

Le projet de Notre Dame des Landes a été pensé dans les années 1960, par des hommes et des femmes imprégnés des Trente Glorieuses. Depuis cette période, le droit a changé, le monde a changé, il est temps de remiser au placard ce projet digne du XXème siècle et de passer enfin au XXIème siècle !
Télécharger la fiche n° 15 au format PDF


La Parisienne Libérée détourne l'«Aéropub» de Notre-Dame-des-Landes



Notre-Dame-des-Landes : la commission impossible ?
1 mars 2013

Atterrissage en douceur ou crash programmé ? La commission de dialogue, qui écoute depuis trois mois opposants et partisans au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), mènera, au cours de la prochaine quinzaine, ses dernières auditions. Elle remettra dans la foulée ses conclusions au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, lui-même très impliqué dans le dossier en tant qu’ancien maire de Nantes.
suite... article Libé


NDDL : Un espoir de répit jusqu’à fin mars pour Bellevue

Une centaine de paysans et de zadistes déterminés étaient rassemblés ce matin à la ferme de Bellevue pour la protéger de toute tentative d’expulsion et de destruction. Dans la matinée, la nouvelle est tombée : la Préfecture s’abstiendra de toute intervention policière à la ferme avant que la Commission de dialogue n’ait rendu son rapport, fin mars.
article breizhjournal


Notre-Dame-des-Landes : la commission impossible ?
1 mars 2013

Les pourparlers organisés par Jean-Marc Ayrault pour apaiser les tensions sur le site du futur aéroport arrivent bientôt à leur terme.
Par SYLVAIN MOUILLARD

Atterrissage en douceur ou crash programmé ? La commission de dialogue, qui écoute depuis trois mois opposants et partisans au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), mènera, au cours de la prochaine quinzaine, ses dernières auditions. Elle remettra dans la foulée ses conclusions au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, lui-même très impliqué dans le dossier en tant qu’ancien maire de Nantes.

Mise en place fin novembre, alors que les affrontements sur le site du futur aéroport étaient quasi quotidiens, la commission devait apaiser les tensions. Un pari loin d'être gagné. Les opposants, large aréopage d’agriculteurs, de militants écologistes et anticapitalistes, continuent d’occuper le terrain sur la «zone à défendre». Les forces de l’ordre, elles, maintiennent un important dispositif sur place. Autant dire que le dossier promet d’empoisonner Matignon encore de longues semaines.

De nombreux représentants des opposants avaient accepté de participer aux auditions de la commission de dialogue. Sans se faire d’illusions, reconnaît d’ailleurs Françoise Verchère, coprésidente du Collectif d'élus doutant de la pertinence de l'aéroport (Cedpa). «Le cadre de cette commission était extrêmement étroit. Il ne s’agissait pas pour elle de discuter de l'utilité de ce projet, mais de recueillir les différents points de vue.»
article libé


“ NDDL : la Commission nous a annoncé avoir engagé une procédure de précontentieux contre le projet d'aéroport ”
27 février 2013

Des recours ont été déposés devant le Parlement européen contre le projet aéroportuaire de Notre-Dame-des-Landes. L'instruction des dossiers a abouti mi-janvier à l'ouverture par la Commission européenne d'une procédure de précontentieux accélérée dans le cadre d'EU Pilot.
article actu-environement.com


Notre Dame des Landes : le mystère des 911 millions
dimanche 24 février 2013

L’administration a enfin communiqué des notes expliquant comment l’aéroport de Notre Dame des Landes est censé générer 911 millions d’euros d’avantages. Reporterre les publie en exclusivité.

Problème : les explications ne résolvent pas le mystère.
suite sur reporterre.net


Notre Dame des Landes : Le dossier est maintenant européen!

COMMUNIQUE DE PRESSE - Bruxelles, le 19 février 2013

Fin 2012, les collectifs d'élus (CéDpa), de citoyens (Acipa) et d'associations de protection de l'environnement (FNE, FNE Pays de La Loire, Bretagne Vivante, Eaux et Rivières de Bretagne, LPO, SOS Loire Vivante), ont saisi la Commission des Pétitions du Parlement européen pour violations du droit européen par le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Aujourd'hui, Sandrine Bélier, députée européenne EELV, accompagnée de représentants des pétitionnaires[1], rencontrait à Bruxelles, la Direction générale de l'Environnement de la Commission européenne afin de faire un point sur l'avancée de l'instruction du dossier Notre-Dame-des-Landes.

Sandrine Bélier, membre des Commissions Pétitions et Environnement du Parlement européen déclare à l'issue de la réunion : "La Commission européenne a commencé à instruire le dossier et saisi l'Etat français en procédure précontentieuse : c'est la bonne nouvelle. Les représentants des collectifs d'élus, de citoyens opposés au projet d'aéroport et d'associations environnementales ont aujourd'hui pu détailler les arguments des deux pétitions reçues par le Parlement européen relatif notamment au non respect de la directive sur l’évaluation des incidences sur l’environnement, de la directive cadre sur l’eau, des directives dites « Oiseaux » et « Habitats »… La Commission partageant notre analyse d'une potentielle violation du droit communautaire, elle nous a annoncé avoir lancé la procédure précontentieuse dite "EU Pilot".

L'eurodéputée ajoute " Cette rencontre a également permis à la Commission européenne de prendre la mesure du climat tendu généré par ce projet et de la nécessité d'un traitement rapide du dossier. La France dispose de dix semaines pour répondre aux interrogations de la Commission européenne. Le dossier de Notre-Dame-des-Landes pourrait être examiné par le Parlement européen à l'issu de ce délai (fin avril). D'ici là, j'espère que les autorités françaises, soucieuses d'exemplarité européenne, seront sensibles à l'aimable pression politique des parlementaires européens les rappelant au respect du droit de l'Union européenne. Il est encore temps de se ranger au bon sens juridique, économique et environnemental qui appelle à renoncer et abroger un projet pharaonique, dispendieux et contraire au droit".


Publicité mensongère aux frais des contribuables
19 février 2013

Les collectivités soutenant la construction de l'aéroport du Grand-Ouest par Vinci à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) d'ici 2017 veulent redorer leur blason. Elles ont déployé une campagne de publicité qui vante les mérites de son projet. «L'aéroport du Grand Ouest : un vrai + pour nous tous, + d'emplois, + de visiteurs, + de voyages», peut-on lire sur un ciel bleu traversé par un avion.

 

 

Une campagne à 300 000 euros

Il n'en fallait pas... plus pour susciter l'ire des détracteurs du projet. Au lendemain des premières affiches collées, les élus nantais d'Europe-Ecologie-Les Verts ont dénoncé «un publicité financée par les contribuables» des collectivités partenaires du projet, à savoir les Pays de la Loire et la Bretagne. Ils évaluent le coût à «300 000 euros», une somme qui, selon eux, part «en fumée pour promouvoir une infrastructure dont la population voit de moins en moins l’utilité».


FICHES TECHNIQUES ACIPA

  • Fiche technique n°10 - Lutte des paysans
    Télécharger la fiche n° 10 au format PDF
    Depuis près de 50 ans, les agriculteurs des terres de Notre Dame des Landes sont aux premières lignes de la lutte contre le projet. Malgré les opérations de Vinci, leur résistance et celle des propriétaires reste forte. Onze exploitations refusent l’accord à l’amiable, parmi elles, cinq bloquent le cœur du projet sur 450 ha.

  • Fiche technique n°9 - L’analyse Coûts Bénéfices du projet d’aéroport
    Télécharger la fiche n° 9 au format PDF
    La déclaration d’utilité publique du projet d’aéroport se fonde, entre autres, sur une analyse économique « Coûts Bénéfices » du projet. L’expertise du cabinet européen CE Delft a démontré que cette analyse économique initiale a été orientée et même faussée pour afficher un résultat positif du projet. En fait, le projet d’aéroport à NDL se solde par un déficit important pour la société dans son ensemble, estimé entre 90 et 600 millions d’euros, selon les hypothèses.

  • Fiche technique n° 8 - Les questions d’urbanisme
    Télécharger la fiche n° 8 au format PDF
    La densification urbaine au sud de Nantes est un argument récent pour justifier la construction d’un nouvel aéroport à Notre Dame des Landes. Si des surfaces constructibles étaient effectivement libérées, nous estimons à 4000 le nombre de personnes supplémentaires pouvant être accueillies, ce qui est bien loin des chiffres annoncés de 15 ou 16 000 personnes.

  • toutes les fiches

Notre-Dame-des-Landes: nouvel acte en justice contre le projet d'aéroport

18 février 2013
Des propriétaires de terres à Notre-Dame-des-Landes ont fait appel, ce lundi, d'un jugement du tribunal administratif. Ces propriétaires contestent l'arrêté de cessibilité de leurs terres, et la déclaration d'utilité publique. Cet appel, expliquent leurs avocats, doit aussi permettre de prolonger, d'au moins un an, le sursis à expulsion des paysans et habitants légaux. Ceux-ci ont été expropriés, mais sont protégés par un accord politique signé en mai 2012, au terme de 28 jours de grève de la faim. «Pendant ce temps, il ne peut y avoir de travaux sur leurs terres, et le chantier de l'aéroport prend du retard», souligne Julien Durand, l'un des porte-parole des opposants.
article ouest-france


Notre-Dame-des-Landes: vol au-dessus des Robin des Landes

Des centaines de jeunes squatteurs occupent toujours le site de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, pour s'opposer au projet d'aéroport. Voyage dans cette étonnante communauté, venue de toute la France, ou même de l'étranger, entre anars, "indignés" et rebelles de tout poil.
suite site lexpress


Notre-Dame-des-Landes: enrôlé malgré moi

8 février 2013
Les mésaventures d’un historien enrôlé malgré lui dans le camp des défenseurs du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes par la revue du conseil général de Loire-Atlantique. Par Michel Gautier, spécialiste de l'histoire de la poche de Saint-Nazaire.

"Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir le numéro de février du magazine du conseil général, où mes propos apparaissent dans un article favorable à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, sous le titre: «Aéroport, le transfert s’inscrit dans l’histoire». Ou comment un petit aérodrome de campagne de 5 ha aux limites de la poche de Saint-Nazaire en 1944 peut justifier un aéroport de 2000 ha en 2017… Décidément, le conseil général de Loire-Atlantique ne recule devant aucune facilité pour justifier son projet de «grand aéroport international» à Notre-Dame-des-Landes."
>>>> suite ...

 


Futur aéroport Notre-Dame-des-Landes : des économies plein gaz
L'aéroport de Notre-Dame-des-Landes est adapté au nouveau modèle du transport aérien, dit-on chez Vinci. Les opposants y voient un aéroport low-cost 4 février 2013

Le projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes a beaucoup évolué jusqu'à la copie finale d'Aéroports du Grand Ouest (Vinci). Les responsables du projet le décrivent comme « simple, évolutif, adaptable », répondant au « nouveau modèle économique » du transport aérien, où les compagnies cherchent à réduire les coûts. Devant la commission du dialogue, des pilotes ont exprimé un autre avis. Ils parlent d'un « aéroport low-cost », d'un « mauvais projet, générant de nombreuses contraintes avant d'espérer, peut-être, à terme, une plate-forme efficace ». Regards croisés. D'un côté Eric Delobel, responsable du projet, avec François Marie, directeur de l'actuel aéroport de Nantes Atlantique. De l'autre Thierry Masson, pilote de ligne, membre d'un collectif de pilotes et contrôleurs aériens qui doutent de la pertinence du transfert de de l'actuel aéroport (Nantes Atlantique) vers le nord ouest de Nantes. >>>> suite article sur ouest-france ...

Notre-Dame-des-Landes : la lettre ouverte d’un pilote de ligne à Hollande
lettre ouverte adressée par Thierry Masson, pilote de ligne, au président Hollande

Monsieur le Président,

Si je n’ai pas ordinairement vocation à m’inscrire dans une logique contestataire, et encore moins rétrograde, je souhaiterais vous faire part de mon étonnement lorsque nous parlons du transfert de l’aéroport Nantais qui fonctionne parfaitement vers une future structure à Notre-Dame-des-Landes, ce dans le périmètre de mes compétences, fort de mon expertise technique d’officier de Pilote de Ligne exerçant à ce jour depuis près de 25 ans à transporter des passagers, dont 10 années de Commandant de bord avec 18000 heures de vol, pour le compte de notre Compagnie Nationale.

Ce projet est loin de garantir un niveau opérationnel compte tenu de son architecture future déjà dépassée, à la viabilité relevant d’hypothèses hautes sans prise en compte de la technicité et de la fragilité du modèle économique et industriel lié à la spécificité du Transport Aérien, qu’aucun organisme aussi sérieux que l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale ou l’Agence Internationale du Transport Aérien n’aurait osé imaginer. Cependant, l’enquête conduisant à la déclaration d’utilité publique de février 2008 l’a validé. >>>> suite de la lettre ...

 


Retour à Notre Dame des Landes
Hervé Kempf (Reporterre) - 2 janvier 2013

Le jour se lève lentement, dans un dégradé de l’obscurité à la lumière. Gris, il pleut. J’écris un peu. Café et thé dans la salle, Paul et Elisabeth discutent avec Estelle, qui vit aux alentours. Elle a pris la parole à l’AG hier soir, pour dire qu’il fallait laisser se dérouler le Festizad.

On revient sur l’enjeu politique de fond, qu’a exprimé l’AG : il s’agit de savoir comment orienter la lutte. Celle-ci est menée par deux courants de force équivalente, ils voient le monde différemment, mais ils savent que c’est leur union qui fait leur force. Il ne faut pas perdre cette union : en cheminant de concert, et en apprenant chacun de l’autre, en acceptant chacun de l’autre.
>>>> article reporterre.net ...

 


Les pistes de la géographie
24 décembre 2012

Rien de mieux que quelques bonnes cartes pour y voir clair dans les enjeux géopolitiques du projet d’aéroport de Nantes/Notre-Dame-des-Landes.

La géographie nous enseigne que l’estuaire de la Loire abreuve la région et que le fleuve souligne en gras, de ses flots puissants, la Bretagne. L’océan, toujours proche, est constitutif d’une partie de l’âme des lieux et fut l’encrier de l’histoire humaine et économique (construction navale, industries nées du commerce triangulaire, pêche) des trois derniers siècles. Le port, aujourd’hui plus prospère à Saint-Nazaire qu'à Nantes est la porte d’entrée de l’alimentation animale (soja, maïs) indispensable à l’élevage breton. Pour le pays nantais et l'Ouest, le fret aérien est quantité négligeable, hormis quelques fleurs produites en Afrique et dont le bilan social, et l'empreinte écologique rendent plus que discutables. L'aéroport Nantes Atlantique traite 30 000 tonnes par an, le grand Port maritime trois millions de tonnes. Cent fois plus.
Dossier réalisé par Nicolas de La Casinière, Gilles Luneau, et Hugues Piolet
>>>> article globalmagazine.info ...

 


Le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes en 21 dates
26 décembre 2012
Chronologie Née au cours des Trente Glorieuses, l'idée d'un nouvel aéroport dans la région nantaise resurgit en l'an 2000. Depuis, la mobilisation des opposants n'a cessé de grandir.

Chronologie
Née au cours des Trente Glorieuses, l'idée d'un nouvel aéroport dans la région nantaise resurgit en l'an 2000. Depuis, la mobilisation des opposants n'a cessé de grandir.
Par SYLVAIN MOUILLARD

L'essentiel
L'idée d'un nouvel aéroport dans la région nantaise germe au milieu des années 1960, en pleine période de croissance économique. Le site de Notre-Dame-des-Landes est rapidement retenu par les autorités. Mais le premier choc pétrolier condamne - temporairement - le projet.
Le gouvernement Jospin relance les procédures en faveur d'un nouvel aéroport en 2000. Les élus locaux, en tête desquels on retrouve le maire de Nantes Jean-Marc Ayrault, soutiennent massivement l'initiative.
D'abord essentiellement paysanne, l'opposition au futur aéroport gagne en influence au cours des dernières années. De nombreux militants (écologistes, anti-capitalistes etc...) viennent réoccuper champs et bois du bocage nantais. En 2012, alors que Jean-Marc Ayrault est devenu Premier ministre et que le début des travaux se rapproche, l'opposition entre les deux camps se tend.
>>>> dossier Libération ...

 


Notre-Dame-des-Landes:le droit de l’environnement mis à mal
Tribune parue le 25/12/2012, signée par un collectif de juristes (universitaires, avocats,...)

Nous dénonçons la dérive du droit de l’environnement opérée par le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Dérive du droit, tout d’abord. Les opposants à l’aéroport ont récemment déposé plusieurs recours contre des arrêtés préfectoraux portant gravement atteinte aux libertés fondamentales sur la zone projetée du futur aéroport, et permettant un quadrillage permanent des villages concernés avec force barrages de police et fouilles systématiques de véhicules.

Ces recours, pourtant déposés en référé, n’ont même pas fait l’objet d’une audience et n’ont par conséquent pas pu être jugés. Il s’agit ici d’une stratégie délibérée de la préfecture de Loire-Atlantique, consistant à prendre plusieurs arrêtés successifs et de courte durée, afin de faire échec à tout recours effectif devant les tribunaux.

Cette stratégie fait partie de l’arsenal juridique typique des projets que l’on entend faire passer en force.

Les pouvoirs publics dans une dérive
de la pratique du droit de l’environnement

Rappelons que ce projet date des années 60 et avait pour but d’accueillir le Concorde, fleuron à l’époque de l’industrie française. Le lieu a été définitivement retenu au début des années 70. A cette époque, nul n’osait se soucier de la préservation des zones humides ou encore du dérèglement climatique. Depuis le temps, de l’eau et bien des textes législatifs protégeant l’environnement ont coulé sous les ponts.

Au siècle dernier, nous avons vu disparaître sous nos yeux, et sans que cela ne semble choquer personne, la moitié de nos zones humides. Nous savons maintenant que leur rôle dans la préservation de la biodiversité est primordial. Aujourd’hui, le droit international (la convention de Ramsar de 1971), le droit de l’Union européenne (la directive-cadre sur l’eau de 2000) et le droit français (via le livre II du code de l’environnement) les protègent.

A l’époque, l’émission de gaz à effet de serre d’origine anthropique pouvait sembler nécessaire et sans conséquence notable sur notre environnement.

Aujourd’hui, tout un corpus de textes juridiques allant du droit international (le protocole de Kyoto et ses diverses déclinaisons), au droit de l’Union européenne (le paquet climat-énergie de 2008) ou encore au droit français (citons par exemple la loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie de 1996) nous imposent d’économiser l’énergie et de ne pas encourager l’utilisation des énergies fossiles.

Une nécessaire révision du dossier

A tout cela s’ajoute le fait que, depuis le débat public qui a eu lieu en 2003 sur ce projet, de nombreuses données factuelles et juridiques ont changé.

Il est grand temps de revoir enfin ce projet, et de le questionner à nouveau à l’aune des grands principes gouvernant le droit de l’environnement : véritable participation du public, changement climatique, conciliation du développement économique avec la préservation des ressources naturelles, maintien des agriculteurs et de l’agriculture, arrêt de l’imperméabilisation des sols, etc….

Au lieu de cela, on essaie de nous imposer une méthode de compensation de la destruction des zones humides dite « fonctionnelle » inadéquate en regard de l’importance écologique de ces zones, et à peine a-t-on souligné l’absence de l’avis de l’autorité environnementale dans le dossier « eau » de Notre-Dame-des-Landes qu’un décret en supprime l’exigence pour les projets ayant trait à l’eau….

Ces facteurs, comme d’autres relevant de problématiques plus « classiques“(présence d’espèces protégées, et surtout inexactitude des données de l’enquête initiale et validité économique discutée du projet, etc) nous semblent impliquer une révision totale du dossier, notamment dans le cadre de la révision à venir du schéma national des infrastructures de transport (SNIT).

>>>> site rue89.com ...

 


Pourquoi les paysans de la Confédération paysanne sont contre le projet d’aéroport ...
...et sont révoltés par ce qui se passe à Notre-Dame-Des-Landes.
rédigé par Confédération Paysanne le Samedi 8 Décembre 2012

© http://philippetastet.com
 
 
 
  La question de l’artificialisation des surfaces agricoles est depuis peu dans les discours de tous nos élus politiques, de gauche comme de droite.
Nous avons entendu François Hollande au Space à Rennes en septembre dire stop à l’artificialisation des terres, il l’a redit de manière forte quelques jours plus tard lors de la conférence environnementale. Depuis des décennies chaque projet routier, d’urbanisation, de plate-forme de distribution, de zone d’activité… on vise et on s’accapare, la « rase campagne » au détriment de l’agriculture et des paysans.

Nous, militants de la Confédération paysanne, ne pouvons plus accepter ni tolérer la destruction d’emplois paysans, de gaspillage de terres agricoles. Nous sommes opposés à ce projet emblématique des luttes foncières actuelles et nous refusons que la profession agricole soit toujours la variable d’ajustement et soit sacrifiée sur l’autel d’un développement économique débridé.

A l’heure des défis alimentaires et énergétiques à relever, au moment même où se tient à Doha la conférence sur le changement climatique, où il faudra produire mieux avec moins, le gaspillage de la terre agricole est insupportable. La terre arable, la terre nourricière est un bien à préserver et non à massacrer, à bétonner… Il ne suffit plus de parler de préserver les espaces agricoles comme cela est écrit dans tous les projets d’aménagement et de développement durable, il faut le faire !

Nous avons perdu 160 000 emplois paysans en 10 ans – l’équivalent de deux plans sociaux PSA/Citroën par an – dans la plus grande indifférence. Eh oui nous sommes disséminés dans la campagne, alors cela ne se voit pas et puis les supermarchés sont largement approvisionnés, alors quelques dizaines de paysans en moins ici et là, qu’est ce que ça change? La disparition des paysans n’est pas due à la seule artificialisation des terres, mais à la volonté de restructurer pour faire face à la fameuse compétitivité qui est le grand totem du libéralisme.
En ce moment on entend partout que l’on a laissé la France se désindustrialiser, veut-on faire la même chose en matière agricole en laissant disparaître les paysans ?

Alors aujourd’hui, nous disons STOP, la Confédération paysanne soutient les paysans qui défendent leur activité, qui résistent et qui luttent pour préserver leur outil de travail : la terre, ici à Notre-Dame-Des-Landes mais aussi dans tous les pays où toujours au nom de ce fameux développement économique qui s’accapare des terres.

De nombreux jeunes, veulent devenir paysans, veulent travailler dans et avec la nature, veulent cultiver la terre, veulent produire pour approvisionner les marchés de proximité ou les cantines scolaires, nourrir leurs voisins, participer au développement économique de leur territoire, développer des projets de vie basés sur la relocalisation.
Alors pour eux, pour nos enfants, pour tous ceux qui veulent continuer à vivre de la terre, nous refusons ce nouvel aéroport de NDDL alors qu’il en existe déjà un qui peut être adapté pour répondre aux besoins d’échanges actuels et à venir. En l’occurrence l’aéroport de Nantes Atlantique avec ses 320 ha peut accueillir un trafic de plus de 10 millions de passagers, comme c’est le cas de nombreux aéroports internationaux. A l’inverse, combien de terres nouvelles seront nécessaires et viendront encore s’ajouter aux 1650 ha prévus pour les accès (ferroviaire ou routier), pour les infrastructures complémentaires, pour de nouveaux aménagements. Il est encore temps d’arrêter l’escalade, d’arrêter cette fuite en avant !

Nous n’avons plus le droit de perdre des emplois, nous n’avons plus le droit de perdre des terres, car elles seront indispensables demain pour produire l’alimentation de nos enfants.

Marie-Noëlle Orain, Secrétaire générale de la Confédération paysanne
Philippe Collin, Porte-parole de la Confédération paysanne
Dominique Lebreton, Président de la Confédération paysanne Loire-Atlantique

 


Notre-Dame-des-Landes : la convergence des luttes
Le Monde.fr | 18.12.2012

L'esprit de résistance imprègne tant le bocage de Notre-Dame-des-Landes que tous les toponymes y ont pris des noms de guerre. La ZAD, Zone d'aménagement différé, où doit être construit le futur aéroport, est devenue Zone à défendre ; la Vacherie, une des exploitations agricoles qui y est incluse, s'est métamorphosée en Vache-rit. En lieu et place de ses terres, de ses quatre-vingt-dix vaches laitières et de son hangar peinturluré d'un "NON" sur un avion, doivent être construites la tour de contrôle et l'une des deux pistes du futur Aéroport Grand Ouest (AGO) – qui a cristallisé autour de lui les oppositions les plus variées, face à un projet d'aménagement vécu comme une opération de "bétonnage" aussi autoritaire qu'injustifiée. Au total, ils sont une quinzaine d'agriculteurs dont l'exploitation doit être intégralement touchée par l'aéroport, qui doit couvrir une zone de 1 650 hectares. Une bonne moitié d'entre eux a négocié à l'amiable la vente de ses terres, l'autre a été expropriée. >>>> article du Monde ...

 


Combien coûte le dispositif policier de Notre-Dame-des-Landes ?
10/12/12 |
Le dispositif policier mis en place à Notre-Dame-des-Landes pour déloger les squatteurs a déjà coûté plus d’ 1 million d’euros.

Notre Dame des Landes dispositif policier Combien coûte le dispositif policier de Notre Dame des Landes ?L’ Etat a envoyé dans les environs de Notre-Dame-des-Landes 4 compagnies de CRS ( 320 hommes), et plus de 10 escadrons de gendarmerie mobile ( plus de 730 militaires). Mais pour les premières expulsions du mois d’octobre, l’ Etat a doublé ces effectifs. Ce sont ainsi plus de 2200 hommes qui ont été déployés à Notre-Dame-des-Landes pour le dispositif de sécurité.

Des compagnies mobilisées pour 1 ou 2 journées ont dû être hébergées à Angers, à Vannes et à Rennes, faute de logement disponible dans la région nantaise.

Le syndicat Unité SGP pour les CRS reconnait que l’action du dispositif policier de Notre-Dame-des-Landes est limité : « Nous sommes habitués à intervenir en urgence, mais ici, on n’est plus dans l’urgence. Cela fait déjà un mois et demi que ça dure et on n’en voit pas la fin. Et nous avons d’autres missions. Il ne faudrait pas qu’il y ait d’autres gros événements de ce type en France ou des manifestations dans tout le pays, prévient un autre policier. Il n’est pas possible de tenir dans la durée et de fixer autant d’effectifs sur un seul site. Déloger, on peut faire. Mais tenir, c’est impossible. On ne peut pas empêcher les gens de revenir le lendemain ou la nuit« .

Un dispositif de sécurité inutile donc, et coûteux. Le coût de mobilisation d’une compagnie de CRS (salaires, primes et heures supplémentaires) est estimée à 13 200 euros par jour. Depuis le 9 octobre dernier, le dispositif policier de Notre-Dame-des-Landes a déjà coûté plus d’ 1 million d’euros en seuls frais (hébergement, restauration, transport, indemnités de déplacement et heures supplémentaires) des CRS affectés à la mission. Sans compter leurs salaires ainsi que les frais de gendarmes mobiles… Quand cessera donc le gaspillage de Notre-Dame-des-Landes ?


Lutte contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes : les élus régionaux EELV des Pays de la Loire témoignent
La lutte contre le projet de nouvel aéroport du Grand Ouest s’intensifie et a connu une mobilisation historique le 17 novembre 2012. Le vendredi suivant, les opérations des forces de l’ordre, visant à expulser les opposants au projet des sites réoccupés, ont occasionné des affrontements et causé de trop nombreux blessés.
Les élus écologistes ont fermement condamné toutes les violences et ont tenu à se rendre sur le site, dès vendredi, dans un esprit d’apaisement et pour apporter leur soutien aux opposants.
Suite à leurs déplacements sur le terrain, les conseillers régionaux EELV des Pays de la Loire ont tenu à restituer ce qu’ils avaient vu, à exprimer la détermination ressentie sur place et à témoigner de la solidarité constructive qui se noue à Notre-Dame-des-Landes.

>>>> suite ...

 


12/12/2012 15h16 - AFP
NOTRE-DAME-DES-LANDES (France / Loire-Atlantique), 12 déc 2012 (AFP)

Le tribunal de grande instance de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) a ordonné mardi l'expulsion des opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes occupant "sans droit ni titre" les cabanes construites sur la zone visée, selon le texte de la décision obtenu mercredi par l'AFP.

Dans un communiqué publié mercredi matin pour dénoncer des "actions violentes" des opposants à l'encontre des gendarmes, la préfecture de Loire-Atlantique estime que, cumulée à la décision du tribunal d'autoriser la destruction des cabanes, rendue publique mardi matin, "ces décisions disent l'Etat de droit". Les autorités précisent que les occupants n'ont plus de protection judiciaire.

Dans une "ordonnance sur requête" rendue mardi, dont l'AFP a obtenu copie, le tribunal de Saint-Nazaire a ordonné "l'expulsion de tous les opposants sans droits ni titre présents" sur la parcelle de la Châtaigne, où ont été construites les nouvelles cabanes, devenues symbole de la lutte lors d'une manifestation le 17 novembre.

Le préfet est autorisé par cette ordonnance à faire usage du "concours de la force publique" pour ces expulsions.

Lors de l'annonce mardi matin que le tribunal de Saint-Nazaire avait autorisé la destruction de ces constructions sans permis, les opposants à l'aéroport avaient affirmé qu'une vingtaine d'entre eux ayant déclaré ce lieu comme domicile principal, la préfecture serait obligée d'entamer une nouvelle procédure judiciaire avant de pouvoir les expulser.

Le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, au nord de Nantes, prévoit que cette infrastructure soit achevée en 2017 pour remplacer l'actuel aéroport situé au sud de Nantes.

RASSEMBLEMENT au HAVRE
à 18h , jeudi 13 décembre
devant la sous-préfecture


Notre-Dame-des-Landes: contestations partout en France, dont au Havre
Samedi 8 décembre 2012

 

 

  Entre 40 et 50 personnes se sont rassemblées sur la place de l'Hôtel de Ville du Havre pour dénoncer, en distribuant des tracts, le projet d'aéroport de Notre Dame des Landes, ainsi que tous les autres Grand Projet Inutiles et Imposés (GPII). Dans les prochains mois, le collectif va continuer à lutter, et à informer sur leurs nuisance.

 

 
quelques repères:

 


La génération « Y » : retranscription d’un tract papier ramassé devant un lycée

Nous sommes né-e-s après Tchernobyl, tandis que nos parents disaient « plus jamais ça ». Ils-Elles n’ont pas su empêcher qu’en 2011, il y ait Fukushima. On nous appelle avec dédain « génération Y », à cause de la forme des écouteurs autour du cou. Nous serions apathiques et déboussolé-e-s, fruit des nouvelles technologies et d’internet. Pourtant si toute une frange de nos aîné-e-s ont accepté sans broncher l’idée de vivre les derniers temps de la vie sur terre, nous ne nous y résoudrons pas. Nous avons choisi de vivre et de nous battre. On nous parle de s’envoler vers des « exo-planètes » quand celle où nous sommes sera souillée, alors que certain-e-s d’entre nous ont déjà du mal à rentrer chez eux-elles faute de bus. Depuis la petite école on nous « sensibilise » : il faut trier la poubelle, éteindre la lumière, faire preuve de civisme. Et puis les mêmes prêcheurs-euses arrivent avec leurs gros sabots et dégueulassent nos petits efforts à coup de béton, de pesticides, de nucléaire. Mais tout ça, c’est pour « la croissance », qui finit par devenir « l’obésité » d’un système qui ne voit pas arriver la crise de foie planétaire. Nous arrivons dans le merdier sans promesse d’embauche, et l’embauche d’ailleurs, est-ce que ça donne un sens au travail qu’on fait ? On veut des métiers, on nous livre en chair à tout faire, six mois par ci, trois mois par là... Il faudra aller un peu à Lille, un peu à Marseille, puis vivre dans sa voiture dans les périodes creuses. Cette « précarité » sera par extension celle du logement aussi, et la pauvreté deviendra plus criante, là où nos ancêtres savaient la compenser par accumulation de stratagèmes, de liens de voisinages, d’outillage et de stock, de conserves, de jardin... On nous dit pourri-e-s gaté-e-s parce qu’on voit des téléphones dans nos poches, mais le capitalisme nous a rendu pauvres en autonomie, en liens de solidarité, en liberté aussi, autant de petits riens qui séparent le simple du miséreux. Nos parents ont travaillé dur pour consommer : ils ont maintenant le cancer et la nature est mise à sac. Cette trajectoire ne peut pas nous intéresser : s’épuiser à nuire à l’interêt commun en attendant son tour en chimiothérapie. Tu fera un exposé sur l’énergie renouvelable, le commerce équitable ou l’agriculture bio, tu auras une bonne note mais pendant ce temps là se tiendra une énième conférence internationale sur le climat à Doah, à Copenhague ou à Paris sans que la moindre mesure ne soit prise. En rentrant chez lui en avion, un élu de province survolant sa ville se dira « tiens, ma ville est petite vue du ciel, il faudrait l’agrandir ! » et il fera construire un deuxième, ou un troisième aéroport, un stade de foot, une tour. La génération « Y » se fout de la visibilité internationale, nous ne sommes pas en concurrence avec les peuples du monde. Les terres agricoles en revanche sont en concurrence avec le béton et les aéroports. En 2012, alors que la date d’une soi-disant fin du monde approche, la lutte pour la vie a pris un nouvel essor à Notre-Dame des Landes, sur le site du futur aéroport inutile de la région nantaise. Ce mouvement d’occupation et de résistance locale prend une dimension plus générale avec la création de comités de soutien partout en France, et aussi à l’étranger. Compter sur une croissance du transport aérien en dit long sur les ambitions écologiques actuelles. Les uns disaient que l’homosexualité était contre-nature, ils développaient le clonage et les OGM. Les autres disent que « l’énergie est notre avenir, économisons-la » et ils construisent des aéroports. Nous n’avons aucune confiance en eux-elles pour organiser nos vies ! Barrons-leur la route dans les bois, dans les champs, dans nos lycées, dans nos facs !

La génération « Y »

 


Rassemblement samedi 8 décembre à 15h00,
Place de l'hôtel de ville à l'Oiseau blessé

Une violence policière illégitime
A Notre-Dame-des-Landes et ailleurs en France, les déchaînements de violence des forces de l'ordre contre les personnes et le saccage des terres et des constructions nous interpellent fortement. Ce n'est pas une réponse du droit mais bien la réponse d'une force aveugle face à des occupants non violents et désarmés.

Solidarité avec les opposants à l'Ayrauport
Nous affirmons notre solidarité et notre présence aux côtés de ceux qui opposent une résistance à cet "Ayrault-port" désormais considéré comme insensé par une part grandissante de la population et par des contre expertises qui démontrent l'inutilité du projet.
Nous exigeons du gouvernement d’écouter ces autres "mondes", ceux des paysans, des occupants de la zone, des milliers de manifestants, qui ne s’expriment pas au nom de leurs intérêts privés mais au nom d’une conscience nouvelle, d’une responsabilité partagée face à la crise énergétique, à la crise sociale, à la crise alimentaire, à la crise climatique et à la crise financière.

Résistance et symbole
La résistance à l’aéroport de Notre-Dame des Landes n’est pas un "kyste", elle est le symbole d’une crise de civilisation. Elle est l'occasion d'un basculement des consciences et des comportements sur lequel il est nécessaire de s'appuyer plutôt que de combattre pour avoir quelque chance de mener à bien et de manière démocratique les transitions qui s'imposent.

Un aéroport inutile
L'inutilité de cet aéroport en zones humides a été démontrée et combattue depuis 1967. Les alternatives proposées par les occupants dessinent des chemins pour un avenir de coopération et de solidarité et non de concurrence et de privatisation. Ces terres riches en biodiversité constituent un patrimoine commun, ailleurs détruit, qu'il serait criminel de livrer aux appétits privés.

Ce projet doit être abandonné
nous exigeons un véritable débat public sur la politique de transports en France et en Europe.

Le collectif NDDL de l'agglomération havraise : collectif-nddl-lehavre@lists.riseup.net
http://acipa.free.fr/
http://zad.nadir.org/

 


Pilotes contre NDDL


Pilotes contre NDDL par Acipa


Notre-Dame-des Landes : comment l’Etat a manipulé les chiffres
3 décembre 2012

Comment faire passer un schéma boiteux pour un projet avantageux ? En manipulant l’estimation de rentabilité. Un tour de passe-passe révélé par Reporterre.

« Lors de l’enquête coût-bénéfice sur le projet, l’Etat a manipulé les chiffres. Au moment de calculer la valorisation en euros des gains de temps permis par le nouvel aéroport, les sommes ont été au moins doublées. Sans cela, l’enquête coût-bénéfice aurait été négative.

Cela a été fait sous la responsabilité du préfet de l’époque, Bernard Hagelsteen, aujourd’hui conseiller chez Vinci... Cela contribue à l’extrême fragilité de la légitimité démocratique de ce projet. »
(selon Ronan Dantec, sénateur EELV)
>>>> article rue89 ...

 


Notre-Dame des Landes : Ayrault se prépare au dialogue ......
Mr Ayrault, vous n'avez pas compris que nous ne voulons pas du Monde que vous voulez nous offrir de force .

2 décembre 2012

Mr Ayrault qui vient de se coucher devant Mittal et d'humilier Mr Montebourg, ne compte pas lacher prise sur le projet vital pour la compétitivité de la France, qu'est le futur aéroport de NDDL.Il prépare avec les représentants de l'autorité de l'Etat en Loire-Atlantique une opération de dialogue tripartite CRS-gendarmes mobiles-opposants au projet.
>>>> article mediapart ...

 


C'est lui le kyste

"le kyste est une formation pathologique au contenu liquide renfermé dans une poche...tumeur bénigne ou dangereuse par rapport aux contacts avec les organes voisins"

"Il est hors de question de laisser un kyste s'organiser, nous mettrons tout en oeuvre pour que la loi soit respectée (...) pour que les travaux puissent avoir lieu", a affirmé le ministre

 


Notre-Dame-des-Landes : qui sont les résistants de la zone à défendre ?

Opposition violente, squatteurs, voire terroristes en herbe : telle est l’image que les autorités s’évertuent à donner de celles et ceux qui se sont installés sur la « zone à défendre » face au projet d’aéroport. Histoire de justifier le nouvel assaut policier lancé ce 23 novembre contre un « camp retranché ». Une image bien éloignée de la réalité que vivent habitants et riverains des alentours. Basta ! a recueilli leurs témoignages.
>>>> article bastamag.net ...

 


Les opposants à Notre-Dame-des-Landes dénoncent l'illusion d'un dialogue
Le Monde.fr avec AFP | 01.12.2012

L'opposition institutionnelle au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes a dénoncé, samedi 1er décembre, l'"illusion" d'un dialogue au sein de la commission mise en place par le premier ministre Jean-Marc Ayrault, menaçant de ne pas y participer si celle-ci ne peut pas aborder le bien-fondé même du projet.

"Nous dénonçons l'opération de communication engagée ces dernières vingt-quatre heures qui vise à créer l'illusion que le dialogue est possible", soulignent dans un communiqué commun l'Acipa (principale association d'opposants), le Cedpa (élus opposés au projet), l'Adeca (agriculteurs concernés) et la Confédération Paysanne. >>>> suite ...

 


Nous, les anciens du Larzac.
Par JOSÉ BOVÉ, CHRISTIANE ET PIERRE BURGUIÈRE, MICHEL COURTIN, LÉON MAILLÉ, CHRISTIAN ROQUEIROL, MARIZETTE TARLIER ET MICHÈLE VINCENT Paysans du Larzac
tribune parue dans Liberation du 27 novembre 2012

«Nous ne nous laisserons pas dicter une vision du monde qui n’est pas la nôtre», dites-vous, Monsieur le Premier ministre. Nous non plus, Monsieur le Premier ministre!
Car ce qui se joue autour du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes engage localement un choix qui concerne l’avenir de tous. Exactement comme ce fut le cas, dans les années 70, autour de la volonté d’extension du camp militaire du Larzac. Nous, paysans du Larzac, qui en fûmes les acteurs, pouvons en témoigner.
Nous disions à l’époque : «Le blé fait vivre, les armes font mourir.» Nos ami(e)s de Notre-Dame-des-Landes disent aujourd’hui : «Des légumes, pas du bitume.» Comme nous refusions la destruction de nos bergeries et pâturages, ils refusent la destruction de leur bocage et de leurs fermes.
Comme vous, Monsieur le Premier ministre, les décideurs du moment, Michel Debré en tête, vantaient les effets «bénéfiques» de l’extension du camp militaire pour l’économie et l’emploi. Ils croyaient dur comme fer à la revitalisation des territoires par des grands équipements structurants, moteurs économiques artificiels imposés d’en haut par des élus en mal de créativité. Comme vous, Monsieur le Premier ministre, ils fantasmaient un aménagement du territoire basé sur de grosses machineries, toujours plus coûteuses et mégalomaniaques, sacrifiant l’activité et l’environnement des populations locales. C’était bien une «vision», celle d’un progrès arrivant dans le sillon des tanks. La même que celle qui préside à l’aveuglement des promoteurs politiques de Notre-Dame-des-Landes et qui veut installer l’avenir sur l’aile des avions, à coups de compagnies low-cost, de kérosène détaxé, de bétonnage, de stérilisation des terres, et d’effet de serre renforcé.
Qui se plaint aujourd’hui que le président François Mitterrand ait mis fin à l’illusion de l’extension du camp militaire ? Le Larzac n’est pas mort. Au contraire, sa population s’est élargie, son agriculture s’est renforcée, ses activités se sont diversifiées. Même l’armée française n’en a pas souffert, sinon peut-être dans son orgueil.
Nous nous sommes battus pacifiquement, urbains et ruraux réunis, locaux et «squatters» mélangés, contre une idée destructrice du progrès. Comme ceux de Notre-Dame-des-Landes se battent aujourd’hui. Nous avons milité pour une stratégie douce de développement, respectueuse de la nature et des hommes, fondée sur la mise en réseau de ressources locales écologiques, économiques et humaines. Comme ceux de Notre-Dame-des-Landes militent aujourd’hui.
Nous nous réjouissons de l’amorce du dialogue que le gouvernement a enfin accepté de nouer avec ceux et celles de Notre-Dame-des-Landes. Mais, comme il y a trente-six ans, nous nous rappelons le piège de la concertation pour la «mini-extension». Et nous espérons que les leçons du passé seront intégrées.
Sinon quoi ? Faudra-t-il que nous, les paysans du Larzac, envisagions de participer activement à un combat qui est le nôtre en entamant par exemple une grève de la faim ?
cf. Libé

 


En effet, nous ne partageons pas la même vision du monde
Jean-François Julliard Directeur général de Greenpeace France

27 nov. 2012

Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls ont au moins raison sur un point : nous n’avons pas la même vision du monde. Mettre au point une nouvelle technique pour exploiter les hydrocarbures de schistes, fermer une centrale nucléaire pour en ouvrir une autre ou augmenter la consommation d’énergie ne correspond pas à notre définition de la transition énergétique. Non. Pour Greenpeace, cettetransition est l’occasion de redéfinir en profondeur notre manière d’utiliser et de produire l’énergie dont nous avons besoin. Et cela passe avant tout par la maîtrise de la consommation et un système de production nouveau, décentralisé et adapté aux sources d’énergie de demain, les renouvelables. Le gouvernement doit se doter au plus vite d’un outil énergétique moderne, propre et efficace.
Cette transition est une nécessité. Tous les signaux sont au rouge : fonte record de la banquise en Arctique, prévisions climatiques catastrophiques avec un réchauffement prévisible de 4 °C voire 6 °C. Même la Banque mondiale - institution peu réputée pour sa sensibilité écologique - tire la sonnette d’alarme.
Mais, en France, l’environnement est vécu comme un boulet aux pieds du redressement productif. La crise est là et il faut d’abord s’occuper d’elle, réduire le déficit. Les enjeux écologiques sont relégués au rang de sujets mineurs, dont on s’occupera un jour peut-être.
Chez nous, on s’occupe du dérèglement climatique en s’acharnant - à coups de grenades lacrymogènes - à construire un aéroport. Notre-Dame-des-Landes est une aberration climatique et économique. L’aboutissement de ce projet ne réglera rien à la crise que traverse lepays mais en revanche il éteindra les dernières étincelles écologiques de ce gouvernement.
En clôture de la conférence environnementale, en septembre, Jean-Marc Ayrault lançait pourtant que l’environnement devait cesser d’être considéré comme «une contrainte» pour aider à la relance économique. Depuis, les mots sont restés des mots. Aucun acte n’a été posé. Au contraire, chaque fois que le gouvernement parle d’environnement, c’est pour réduire encore son ambition écologique. Le nucléaire ? Une filière d’avenir. Les gaz de schiste ? Laissons les industriels mettre au point une technique d’extraction propre. Le transport, premier domaine d’émission de gaz à effets de serre ? Non le sujet ne figure pas à l’ordre du jour du débat sur la transition énergétique. Il sera traité à part, par Frédéric Cuvillier, en charge des Transports, seul ministre qui refuse de rencontrer les organisations non gouvernementales. Et passons sur l’éolien et le photovoltaïque mis en avant dans tous les discours mais dont les filières industrielles sont laissées à l’abandon pour ne pas porter ombrage à l’atome tout-puissant.
Le débat sur la transition énergétique démarre demain. Nous avons annoncé que nous n’y participerons pas. Le ministère nous a proposé d’intégrer le «Parlement» de ce débat, organe mêlant syndicats, employeurs, associations et élus pour échanger sur l’avenir de l’énergie en France. Nous avons travaillé avec les équipes de la ministre de l’Ecologie, Delphine Batho, pendant des mois. Nous avons formulé des propositions, nous avons posé des questions et nous n’avons jamais obtenu de réponses satisfaisantes. Pourra-t-on, au cours de ce débat, évoquer la fermeture d’autres centrales que Fessenheim ? Qui opère la synthèse des travaux afin de transformer le débat en une loi qui s’impose à tous ? Autant de questions restées lettre morte. Le coup de grâce a été la nomination, sans concertation, d’un comité de pilotage dont les deux seuls membres représentant le monde économique sont de fervents défenseurs du nucléaire. L’un d’eux a jeté l’éponge depuis mais l’intention du gouvernement reste.
Nous sommes convaincus que ce débat n’aura d’autre utilité que de maintenir le système existant. Le gouvernement va jouer avec le mix énergétique : un peu plus de renouvelables par-ci, un peu moins de nucléaire par-là, une bonne dose d’hydrocarbures de schistes par-dessus tout ça, et le tour est joué. Dans la charte du débat rédigée par le gouvernement, la maîtrise de la consommation et l’efficacité énergétique ne sont même pas évoquées. Dans ces conditions, ce sera sans nous. Nous ne voulons pas servir de caution verte à un gouvernement dont nous pensons qu’il a abandonné toute volonté de défendre l’environnement. Quand nos dirigeants amorceront une véritable transition écologique et feront de l’environnement une formidable opportunité pour notre pays, nous pourrons nous rasseoir à la table des discussions. En attendant, rendez- vous est pris sur le terrain.

 


SCOOP ACIPA
Site de la revue de presse de l'ACIPA

>>>> SCOOP ACIPA ...

 



Lettre d’un médecin au préfet détaillant la gravité des blessures à Notre-Dame-des-Landes

Monsieur le préfet,

En ma qualité de médecin, je suis intervenue à Notre-Dame-des-Landes samedi 24 et dimanche 25 novembre 2012. J’ai passé deux jours à soigner des blessés. Je tiens à porter à votre connaissance le nombre de blessés que nous avons eu à prendre en charge. >>>> suite ...

 


lu dans un commentaire:
"Les manifestants exercent leur liberté de conscience, Hollande devrait être content, normal, non !
Il faudrait peut-être que les manifestants se déguisent en pigeons ou en intégristes catholiques de Civitas pour que Hollande et Ayrault acceptent une médiation..."

NOTRE DRAME D'HOLLANDE !


"Non à la répression à Notre Dame des Landes ! Oui à la transition écologique !

Vendredi 23 novembre matin, plusieurs centaines de policiers ont à nouveau tenté d’expulser les résistants de la Zone À Défendre (ZAD). La répression, dans des conditions de légalité douteuse (intervention sur des propriétés privées par simple arrêté préfectoral...), n’a pas tardé à se remettre en place après la grande manifestation populaire du 17 novembre relayée par les innombrables rassemblements partout en France.

Le gouvernement ne semble pas avoir saisi la mesure de ce qu’il se passe autour du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes : il n’entend pas la contestation d'un mode de développement productiviste et préfère imposer un "Grand Projet Inutile" contre toute logique écologique et sociale, préfère protéger les intérêts des grands groupes privés (Vinci) et préfère envoyer les forces de l’ordre contre les populations locales qui défendent leur agriculture, leur cadre de vie, le pays où certains vivent et travaillent depuis longtemps. La répression et la criminalisation des habitants et des militants ne peuvent être tolérées, pas plus de la part d'un gouvernement de gauche que d'un gouvernement de droite !

Le Collectif NDDL de l'agglomération havraise, rappelant son soutien à tous les opposants au projet d’aéroport, restera mobilisé tant que celui-ci ne sera pas stoppé.

Un rassemblement est organisé lundi 26 novembre à 18h devant la sous-préfecture du Havre. Venez nombreux avec vos casseroles et autres instruments !"


Evacuation des opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le 23 novembre.

Après les les événements du 24 novembre,"apaisement","dialogue"?
sélection d'articles sur cette annonce gouvernementale:

L'Acipa, principale organisation d’opposants au projet d’aéroport, affiche ses exigences: «Nous voulons le retrait total des forces de police du secteur de Notre-Dame-des-Landes, c’est la première condition pour qu’on puisse réfléchir à un dialogue avec le gouvernement»


Un autre aspect de NDDL
Notre-Dame-des-Landes : les recours et leurs chances d’aboutir (un jour)

Contrairement à ce qu’affirme le gouvernement, les recours sont loin d’être épuisés contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Mais les travaux risquent de commencer avant que tous ne soient jugés...
Les recours contre le projet d’Aéroport du Grand-Ouest (AGO) sont encore assez nombreux. N’étant pas suspensifs, ils ne peuvent bloquer l’avancement des travaux. Mais l’Etat prend le risque de se faire condamner a posteriori, ce qui n’est pas très glorieux. Tour de piste des actions juridiques en cours et de leur chance d’aboutir.

  • Les agriculteurs contre leur expropriation
  • Les élus contre la déclaration d’utilité publique
  • Elus et citoyens devant l’Europe
  • L’arrêté de travaux
Revue détaillée de ces recours sur le site de Rue89

Notre-fric-des-landes

Hervé Kempf dans Le Monde daté du 3 novembre:

Le journaliste y signale que « le préfet de Loire-Atlantique entre juin 2007 et juillet 2009, Bernard Hagelsteen, travaille maintenant chez Vinci Autoroutes ». M. Hagelsteen avait alors « préparé l’"avis d’appel public à la concurrence" des firmes intéressées à réaliser l’aéroport ». Hervé Kempf écrit : « Son transfert (celui de M. Hagelsteen, du secteur public vers le secteur privé), visé par la commission de déontologie des fonctionnaires, est légal ». Mais il conclut cependant « L’hybridation entre milieux économiques et milieux de la décision publique a tout lieu de saper la confiance des citoyens dans la loi. Ce doute légitime explique aussi pourquoi les projets d’aéroports, de LGV et d’autoroutes, dont la rationalité économique est souvent fragile, sont vivement contestés. »

article sur le site REPORTERRE


Jean-Philippe Magnen, vice-président écologiste de Pays-de-la-Loire, répond au président de la région et regrette que la «méthode de dialogue de Jean-Marc Ayrault ne s'applique pas» au cas du projet d'aéroport controversé.

Porte-parole d’Europe Ecologie–Les Verts (EE-LV), Jean-Philippe Magnen (photo DR) conteste les propos du président PS de la région Pays-de-la-Loire, Jacques Auxiette qui, dans Libération de ce jour, estime que «plus aucune action en justice ne peut remettre en cause la réalisation du projet» d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Egalement vice-président de la région Pays-de-la-Loire, Magnen regrette que «la méthode de dialogue de Jean-Marc Ayrault [...] ne s’applique pas au cas de Notre-Dame-des-Landes».

article sur le site de LIBE


  Près de Nantes, à Notre Dame des Landes, un projet d'aéroport gigantesque menace 2000 ha de terres agricoles bocagères d'une biodiversité exceptionnelle.
Le projet date des années 60, pour le Concorde, et les raisons affichées pour sa construction ont beaucoup changé au fil des années et des contre arguments des opposants.

 
site ACIPA


 


Un éléphant blanc pour le jumelage de NDDL

" Au début des années 1960, les responsables économiques décident de développer un véritable aéroport, de manière à faciliter les relations d'affaires ..."
"Les opposants [...] brandissent une argumentation [...] qui ne paraît guère convaincante : l'aérodrome ne bénéficiera qu'à un petit nombre de privilégiés, de patrons, et non à la masse des habitants"...
" il manque une vision réaliste des choses, une compréhension des réalités économiques du monde actuel, de la hiérarchie des urgences économiques." ..."repli frileux sur soi, sur ses habitudes, sur ses intérêts particuliers à courte vue [...] une insuffisance de dynamisme économiquement suicidaire [...] son insuffisance d'ouverture d'esprit à ce qui se passe autour de lui..."

il n'est pas question de Notre-Dame des Landes et cela n'a pas été écrit voici peu mais en 1986 à propos de l'aéroport de Brie-Champniers près d'Angoulême en Charente.

>>>> suite AGORAVOX ...

 

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